20 de junio de 2010

Un baiser de gôut de cocaine – Héctor Urruspuru
(traducción al francés por Adriana Bonini)

un baiser de gôut de cocaïne
je te l’ai demandé
et tu me l’as donné...

un baiser long
comme la bière brune,
l’houblon amer de la nuit
je te l’ai demandé
et avec tes griffes peintes
comme à la peinture à l’huile
tu me l’as donné,
en rouge de cadmium et faux
(mais tu me l’as donné)

et tu partais,
sous une lune d’os
depuis des mois
te en realité
je m’en foutais...

Que tu me poussasses!
au centre du volcan
du magma de ton sexe
en cendres obscures!
je te l’ai demandé
et oui... tu l’as fait.

Et tu es là,
pour moi,
à bout de souffle
et sans pleine lune
dans la bouche immorale

et sans temps,
tu es, tu es
dans le portrait,
en faisant tes adieux.
En faisant mes adieux.

Un Beso con sabor a cocaína - H.Urruspuru
Un beso con sabor a cocaína / te pedí, / y me lo diste... / un beso largo / como la cerveza negra, / lúpulo amargo de la noche / te pedí / y con tus garras pintadas / como al óleo / me lo diste, / en rojo de cadmio y falso / (pero me lo diste) // y te ibas, / bajo una luna de hueso / desde hace meses / y en realidad / me importaba / una soberana mierda... // Que me empujaras! / al centro del volcán / del magma de tu sexo / en cenizas oscuras! / te pedí, / y sí, lo hiciste. // Y aquí estás, / para mí, / sin aire en los pulmones / y sin luna llena / en la boca inmoral. // y sin tiempo / estás, estás, / en el retrato, / despidiéndote. / Despidiéndome...
Les corps récemment aimés – Héctor Urruspuru
(traducción al francés por Adriana Bonini)

S’il y a quelque chose que je voudrais dire, avant que la nature me rende synthèse
(des traits de fusain),
C’est que j’aime, profondément, l’odeur des corps récemment aimés;
et l’absence d’ordre dans tes cheveux et dans tes gestes,
qui sait de quelles hauteurs ils sont en train de descendre.

S’il y a quelque chose que je voudrais écrire
(un doux patrimoine de ce qui est gémissement)
(avouer)
C’est que je suis un peintre et un musicien raté. (Oui).
Néanmoins, la légèreté bleue de ton dos dans la chambre,
c’est une chanson en cordes d’acier et une eau forte demesurée;
et elles génèrent, le chemin... ralentissement long
de tes jambes nues qui vont,
du lit parfumé au miroir de la salle de bains.

De la nature et de la synthèse, alors. Du fusain et des traits.
Une aube de miel brisée. Une route solitaire.
Sûrement je ne serai pas à toi, ni mémoire par moments
Mais il y a ,
il y a quelque chose que je voudrais dire
(deliberée créature de sucre et des cheveux décoiffés);
et c’est, que j’aime... profondément...
l’odeur des corps récemment aimés.

Cuerpos recién amados – H.Urruspuru
Si hay algo que quisiera decir, antes de que la naturaleza me vuelva síntesis / (trazos de carbonilla), / es que amo, profundamente, el olor de los cuerpos recién amados; / y la falta de orden en tu pelo y en tus gestos, / que quién sabe de qué alturas vienen bajando. // Si hay algo que quisiera escribir / (dulce patrimonio de lo que es gemido) / (confesar) / es que soy un pintor y un músico fracasado. (Sí). / Sin embargo, la levedad azul de tu espalda en el cuarto, / es canción en cuerdas de acero y un aguafuerte desmesurado; / y generan, el camino... demoradamente largo / de tus piernas desnudas que van, / de la cama perfumada al espejo del baño. // Naturaleza y síntesis, entonces. Carbonilla y trazos. / Quebrado amanecer de miel. Ruta solitaria. / Que seguramente no seré de tí, ni memoria de a ratos. / Pero hay, / hay algo que quisiera decir / (deliberada criatura de azúcar y cabellos despeinados); / y es, que amo... profundamente... / el olor de los cuerpos recién amados.